mardi 26 juillet 2011

L'entente semble etre resiliee

Rien n'a changé dans la position de l'éxécutif et du groupe des 16 sénateurs anti-Gousse, malgré les rencontres interminables de la semaine dernière. Au Cap-Haïtien, dimanche, où il a été attaqué par des individus qui ont lancé des pierres et des tessons de bouteille, le chef de l'Etat a réaffirmé son soutien à Bernard Gousse. En réplique, les sénateurs Desra Simon Dieuseul, Moïse Jean-Charles et Kely C. Bastien reviennent à la charge : impossible d'avoir un gouvernement cette semaine, Gousse n'a aucune chance de passer au Sénat...Retour à la case départ.

Personne ou presque ne sait quelle a été la base de ladite entente annoncée dans la nuit de jeudi à vendredi dernier par le président Martelly et le groupe des 16 sénateurs anti-Gousse. Après des jours de négociations entre les deux pouvoirs, ils reviennent à leur premier amour: le conflit. « Me Bernard Gousse ne fera pas le retrait de sa candidature. Si le Premier ministre désigné doit désister, il le fera lors de sa présentation au Parlement », a soutenu Michel Martelly dimanche au Cap-Haïtien.

Selon des sources concordantes au palais national, contactées par Le Nouvelliste, lors des différentes négociations à l'hôtel Karibe entre le président Martelly et le groupe des 16 sénateurs anti-Gousse, ces parlementaires ont clairement exigé le retrait de Me Gousse comme condition pour poursuive les pourparlers. « C'était un voeu de leur part... », a déclaré nos contacts, comme pour dire que Martelly n'avait donné aucune garantie en ce sens.

Après ses dernières déclarations dans la deuxième ville du pays, tout ce qu'avaient annoncé vendredi dernier le chef de l'Etat et le leader du groupe des 16 sénateurs en guise d'entente s'écroule comme un château de cartes. Contrairement à ce qui avait été annoncé, un nouveau gouvernement ne serait pas possible cette semaine, ont avancé les sénateurs Moïse Jean-Charles et Kely C. Bastien. Pour le premier, il est mathématiquement impossible, quel que soit le consensus trouvé.

« C'est vrai que nous sommes en pourparlers et des discussions se font sur le choix d'un autre Premier ministre...On ne sait pas ce qui va se passer. Nous avons affaire à un président ''mètdam'', on ne sait pas ce qu'il a dans la tête », a critiqué le sénateur Moïse Jean-Charles sur les ondes de plusieurs stations de radio de la capitale dont Magik 9. Selon lui, d'autres rencontres sont prévues cette semaine avec le chef de l'Etat, et ce ne sera qu'après la poursuite des négociations qu'ils sauront quand le pays pourra avoir un gouvernement.

Pour sa part, le sénateur Bastien a révélé que le groupe des 16 avait suggéré à Bernard Gousse d'abandonner la course vers la Primature. Après les dernières déclarations du président, le parlementaire dit constater qu'ils n'avancent pas et que la séance sur la ratification du choix de Me Gousse doit avoir lieu. Une séance qui aboutira à un vote qui reflétera la position initiale du groupe des 16.

« Si Me Gousse ne se désiste pas on perd notre temps. Si on veut continuer à perdre du temps, laissons le processus suivre son cours, il aboutira de toute façon à un vote défavorable. Maintenant, si on veut gagner du temps, M. Gousse pourrait désister de son propre chef... Le président doit accepter le principe d'une cohabitation... », a renchéri le sénateur Desra Simon Dieuseul, également membre du groupe des 16.

Après la première rencontre qui a duré plus de 7 heures le mercredi 20 juillet entre les deux parties antagoniques, elles se sont mises d'accord pour, nous citons : « faire le retrait de leur position initiale en vue d'avancer avec les négociations sur d'autres bases ». Visiblement, et l'exécutif et les parlementaires anti-Gousse sont revenus à leur premier amour.

« Nous avons fait le retrait de nos positions (le président et le groupe des 16 sénateurs) afin de continuer à travailler pour doter le pays d'un gouvernement le plus rapidement possible. Qui sait, avec Bernard Gousse. Qui sait, avec quelqu'un d'autre... », avait déclaré le sénateur Joseph Lambert.

La deuxième rencontre tenue vendredi dernier, toujours à l'hôtel Karibe, leur a permis d'annoncer la formation d'un gouvernement cette semaine. Suite aux rebondissements de ces dernières heures, il semblerait que tous ces jours de discussion et de négociations n'ont servi à rien dans la marche vers la ratification du choix d'un Premier ministre. Retour à la case départ.

Les jours passent, les négociations sans effet se poursuivent, le pays est toujours sans gouvernement.

Robenson Geffrard, Le Nouvelliste

vendredi 8 juillet 2011

Is a U.N. Truth Panel on Baby Doc Necessary?

With a resurging cholera epidemic and earthquake reconstruction, some question whether a panel investigating former Haitian dictator Jean-Claude Duvalier is really that important.
By Hortense M. Barber


Months after his startling return to the nation he ruled 25 years ago, former Haitian dictator Jean-Claude Duvalier, also known as “Baby Doc,” could soon have to face the music for some of his past alleged crimes.


In an effort to provide closure to Haitians who suffered through his leadership, the United Nation’s Deputy High Commissioner for Human Rights, Kyung-wha- Kang, called for a truth commission during a press conference Tuesday.


“We do believe that there is a need for a broader coming to terms with the past,” she told the Associated Press. “A truth commission would serve that purpose.”


She also made it clear that the panel will not be a replacement for the current criminal charges against him.


“The Duvalier case would focus specifically on the accountability of the leader of what was a very brutal period,” she said.


Since his return to Haiti in January, there have been more than 20 lawsuits, ranging from attempted murder and torture to embezzlement, filed against the former dictator. A judge has placed him under house arrest, but the case against him has been moving slow.


A lawyer for Duvalier insists that the statute of limitations in the cases have expired. He also thinks the truth panel is pointless.


"I totally disapprove," Reynold Georges told the Associated Press. "We have our own legal system, and we're going to stick to it. ... Love [Duvalier] or leave the country."


In the face of an emerging cholera epidemic (which a recent CDC report says was spawned by U.N. peacekeepers from Nepal) and a massive earthquake recovery, many Haitians don’t see the point of it, Defend Haiti, an online news site which focuses on issues in the nation, reports.


President Michel Martelly himself suggested amnesty for Duvalier, in an April interview with French language Montreal publication La Presse, in an attempt to move the country forward.


With all of Haiti’s pressing problems, he might have a point.