Une situation terrifiante predomine en Haiti depuis trente-six ans apres la chute de la dictature des Duvalier le 7 fevrier 1986. On peut tracer l'evolution de cette situation a travers l'action de certains secteurs depuis le gouvernement du CNG (Conseil National de Gouvernement) jusqu'au gouvernement d'Ariel Henry. Durant la periode 7 fevrier 1986-16 Decembre 1990, cette situation se caracterisait par l'action d'escadrons de la mort issus directement des anciennes forces armees d'Haiti, de l'ancienne force de police haitienne et de l'ancien corps des tontons macoutes. Les actions de masse de ces forces de repression traditionnelles ont ete faciles a identifier comme la repression de la manifestation populaire du Fort-Dimanche, le massacre de la ruelle Vaillant lors des premieres elections democratiques en 1987. On peut citer aussi le cas d'autres manifestations populaires durant cette epoque. Il a ete difficile d'identifier les escadrons de la mort lorsque ces derniers commettent des actions criminelles sur des personnalites comme par exemple l'assasinat de Yves Volel, George Izmery et de son frere Antoine, de Maitre Lafontant Joseph, etc. Les actions de masse d'escadrons de la mort allaient se faire sentir plus tard avec les zenglendos et le FRAPH de Toto Constant, une force paramilitaire creee par les anciennes forces armees d'Haiti pour reprimer la population apres le coup d'Etat contre le regime de Jean-Bertrand Aristide le 30 septembre 1991. Le FRAPH avait systematiquement terrorise la population durant le regime de Raoul Cedras. Durant la periode 1994-2004, il n'existait plus de repression des FADH puisque celles-ci ont ete dissoutes. La jeune force de police haitienne allait se convertir en nouveau outil de repression populaire lors des manifestations ou le peuple exerce ses droits democratiques. Les assassinats ont continue durant cette periode sans nul doute par des escadrons de la mort que la populatioon n'arrivait pas a identifier compte tenu du disfonctionnement de l'appareil jusdiciare. On peut citer parmi tant d'autres le cas de l'assassinat du journaliste Jean Dominique de radio Haiti Inter. Au debut de l'annee 2004, certains secteurs de la police haitienne sous le commandement de Guy Philippe semaient systematiquement la terreur dans le pays dans le but de renverser le gouvernement de Jean-Bertrand Aristide. De 2004 a 2006 les forces policieres haitiennes et onusiennes ont exerce des actions represives meurtrieres contre des militants et des groupes de militants issus des couches populaires.
De 2006 a 2011 les assassinats ont continue et l'on allait constater l'emergence des groupes de bandits qui sement la terreur au sein de la population durant ces dernieres annees. Ces derniers ont intensifie leur action a l'avenement de Michel Martelly qui se qualifiait lui-meme de bandit legal. Ces escadrons de la mort, crees, encadres, soutenus par des leaders politiques membres des divers gouvernements haitiens durant le regne du PHTK et certains secteurs a l'exterieur d'Haiti ont multiplie leurs actions criminelles par des assassinats d'individus, des massacres, des kidnappings. Les gouvernements des onze dernieres annees n'ont pas entrepris des actions energiques en vue de juguler ce fleau puisqu'il est evident qu'ils ont soutenu, cree et finance ces escadrons de la mort. Face a la paralyse des activites du pays, le gouvernement d'Ariel Henry a formellement demande aux Nations Unies d'envoyer une force militaire d'intervention dans le pays.
D'abord, il faudrait dire que cela apparait etrange qu'un chef de gouvernement, premier ministre jouant le role de chef d'Etat puisse demander qu'une force militaire intervienne dans son propre pays. Ceci constitue une violation du droit de souverainete. De plus y a-t-il une volonte manifeste de la part du gouvernement d'Ariel Henry de remanier et de rendre efficaces les forces de securite? A-t-il essaye de debarasser les forces de police de policiers qui soutiennent les gangs ou qui en font partie eux-memes? A-t-il essaye de debarasser l'Etat d'eminents fonctionnaires qui soutiennent, financent ou ont mis sur pieds ces organisations criminelles? A-t-il mis l'action publique en mouvement contre toutes les personnes impliquees a un titre ou a un autre dans les gangs et se trouvant dans toutes les couches sociales haitiennes? A-t-il demande a tous les pays ou se trouvent des supporteurs de ces gangs les alimentant en armes et financierement de mettre l'action publique en mouvement contre ces individus? A-t-il demande aux Nations Unies une aide en equipements puis en formation pour la police nationale? Le gouvernement d'Ariel Henry n'a entrepris aucune action tant a l'interieur qu'a l'exterieur du pays en vue de poursuivre d'abord les puissants chefs de gangs, les createurs de ces organisations criminelles, leurs supporteurs financiers et en armes. Certes, la police nationale haitienne a entrepris de nombreuses operations contre les gangs. Certains bandits ont ete tues. Mais leurs leaders n'ont jamais ete vises. Les forces de police dans la majorite des cas ont ete trouvees vaincues par les gangs mieux armes qu'eux.
Sur le plan de l'aide internationale, le gouvernement d'Ariel a certainement formule une aide en materiels pour la police nationale. Cette aide avait tarde a venir. Lorsqu'elle etait arrivee c'etaient surtout des blindes qui servent de transport de troupes et non pas des chars d'assaut. De plus certains de ces chars ont ete defectueux et tombaient en panne des leur arrivee. Le gouvernement d'Ariel Henry n'a vraiment pas un plan efficace d'aide etrangere pour la police nationale. D'un autre cote on peut dire egalement que les pays qui aident la police nationale ont echoue piteusement aussi. Cet echec s'est ouvertement manifeste apres la demande d'intervention militaire de la part d'Ariel Henry.
Apres la demande d'intervention d'Ariel Henry ce sont les Etats-Unis, le Mexique et le Canada qui ont pris le leadership de faire suivi a la demande d'Ariel Henry. On n'a plus entendu parler du Mexique. Ces sont les Etats-Unis et le Canada qui sont actuellement les vrais acteurs. Les Etats-Unis ont commence d'abord par prendre des sanctions contre le puissant chef de gang, Jimmy Cherisier puis contre certains chefs de gangs impliques dans des actions criminelles contre des Americains. Cette action peut avoir d'effet a long terme mais elle ne peut que beneficier les Etats-Unis dans la poursuite d'action contre des operateurs de gangs ayant pose des actions criminelles contre des Americains. Elle n'a aucune action immediate en vue de la cessation immediatiate de l'activite des gangs. D'ailleurs ce n'etaient pas tous les gangs qui etaient impliques dans des actions criminelles contre les Americains. L'autre serie de mesures a ete celle prise contre l'actuel president du Senat Joseph Lambert, de l'ancien senateur Youri Latourtue. Prealablement a ces mesures il existait aussi des rumeurs de sanctions contre certains ministres du gouvernement d'Ariel Henry. Les noms de ces ministres n'avaient pas ete verifies officiellement selon des sources journalistiques mais le gouvernement d'Ariel Henry avait du renvoyer deux de ces ministres dont celui de la Justice.
Les plus spectaculaires de ces mesures sont celles prises par le Canada contre Michel Martelly, ancien president d'Haiti et ses deux anciens premiers ministres Laurent Lamothe et Henry Ceant. Auparavant c'etaient celles contre Gary Bodeau, ancien president de la chambre des Deputes, de Rony Celestin, un senateur actuellement en fonction, et de Herve Fourcand, ancien senateur. Les accusations portees contre ces personnalites n'ont pas mentionne leur rapport direct avec les actuels gangs qui sement la terreur en Haiti. Certaines accusations comme celles contre Youri Latortue et Joseph Lambert ont mentionne des cas d'activite de drogues et de corruption mais ces cas devraient etre traites separement. Ces mesures auraient pour effet de couper partiellement l'approvisionnement financier et en armes dans la mesure ou elles mentionneraient clairement l'appui materiel et financier contre les gangs qui operent sur le terrain. De plus des sanctions ne peuvent pas empecher a ces personnalites de supporter ces gangs si la Justice ne joue pas son role en vue de juger du bien fonde ou non de ces accusations. L'insecurite continnue de battre son plein concurremment a l'annonce de ces mesures. Les chefs de gangs qui operent sur le terrain ne sont pas inquietes. Les kidnapings et les assassinats continuent journellement, La resolution du probleme de l'insecurite en Haiti est tres complexe. Cela ne veut pas dire qu'il ne peut pas etre resolu. Le gouvernement actuel , produit des secteurs qui ont ont engendre cette crise depuis l'avenement au pouvoir du PHTK fait partie du probleme et ne saurait le resoudre. Il faut l'avenement d'un gouvernement d'hommes courageux, honnetes, pariotes, competents a la tete du pays por juguler ce fleau qui seme le deuil, la desolation, etc au sein de la famille haitienne.