P-au-P, 20 juin 2012 [AlterPresse] --- Le président
Michel Joseph Martelly paraît s’inscrire ouvertement, à partir du mardi
19 juin, dans la voie de la « falsification de la Constitution de 1987 »
et déclenche du même coup le minuteur d’une crise institutionnelle,
selon l’avis de plusieurs personnalités impliquées dans la vie politique
en Haïti.
Au cours d’une cérémonie organisée au Palais présidentiel le 19 juin, Michel Joseph Martelly, a autorisé aux Presses Nationales, par arrêté, de « reproduire la version du texte amendé de la Constitution de 1987 » et ce « telle que votée par sénateurs et députés réunis en Assemblée Nationale le 9 Mai 2011, aux fins de publication au journal officiel Le Moniteur ».
Michel Martelly revient ainsi sur son arrêté du 3 juin 2011 au moyen duquel il avait demandé de rentrer la version amendée pour cause de fraude et d’irrégularités.
Sa nouvelle décision inscrit le pays désormais dans « une dynamique de falsification de la constitution de 1987 », regrette Evans Paul, membre de la plateforme politique Alternative.
Pour Evans Paul la rencontre au palais présidentiel pour annoncer ce revirement de Martelly n’est autre qu’une « cérémonie de trahison à la patrie ».
Au lendemain de la publication du texte amendé le 13 mai 2011, les sénateurs et les députés avaient crié au scandale et avaient nié avoir voté le texte paraphé et publié par l’administration de l’ancien président René Préval.
L’amendement aurait été un faux. Aujourd’hui l’équipe de Martelly s’apprête à rendre public l’amendement tel que voté.
Le sénateur Jean William Jeanty croit que « cette affaire est une vaste manipulation, une vaste fraude et escroquerie. Les autorités n’avaient pas à le publier et n’ont pas à le publier ».
En guise de publication le président Martelly devrait surtout être en train de chercher les fraudeurs, et les fraudeurs devraient être emprisonnés pour tracer un exemple, toujours selon l’avis du sénateur Jeanty.
Les services de certains citoyens de la société, dite civile, auraient été officieusement requis pour porter des corrections à la version amendée du 9 mai 2011 par l’assemblée nationale. Mais ces individus « n’ont pas la qualité de députés et sénateurs », déplore Evans Paul.
Certains parlementaires continuent de claironner que certains articles du document que l’actuel gouvernement entend éditer n’est pas conforme à ce qu’ils ont voté et c’est là que « la crise peut être latente », explique Carlos Hercule le premier bâtonnier du barreau de Port-au-Prince.
« S’il y a différence entre la version votée et celle qui va être publiée, c’est une grave crise », s’inquiète Hercule.
« Je pense que monsieur Martelly a engagé le pays dans une grave crise constitutionnelle (...) une crise qui attaque le fondement même de la nation », estime également le responsable du Kid.
Martelly s’est toujours montré très hésitant en ce qui à trait à cette question d’amendement constitutionnel. Et donc, tout laisse « croire que cela a été fait sous la pression de l’international », avance Evans Paul.
« Le président (Michel Martelly), les présidents des 2 chambres (sénat : Simon Dieuseul Desras ; député : Lévaillant Louis Jeune) agissent sous la pression de la communauté internationale », renchérit le sénateur William Jeanty.
Réunir, convoquer et mettre en place une assemblée constituante intégrant ceux qui sont pour et ceux qui s’opposent à cet amendement, convoquer un autre comité pour travailler sur un prochain amendement à la fin de la 49e législature, sont les principales propositions faites pour aboutir à une reforme constitutionnelle adaptée à la réalité du pays.
Par ailleurs, le premier bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince Carlos Hercule estime que ce dossier a déjà trop duré. [srh kft gp apr 21/06/2012 10 :00]
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Au cours d’une cérémonie organisée au Palais présidentiel le 19 juin, Michel Joseph Martelly, a autorisé aux Presses Nationales, par arrêté, de « reproduire la version du texte amendé de la Constitution de 1987 » et ce « telle que votée par sénateurs et députés réunis en Assemblée Nationale le 9 Mai 2011, aux fins de publication au journal officiel Le Moniteur ».
Michel Martelly revient ainsi sur son arrêté du 3 juin 2011 au moyen duquel il avait demandé de rentrer la version amendée pour cause de fraude et d’irrégularités.
Sa nouvelle décision inscrit le pays désormais dans « une dynamique de falsification de la constitution de 1987 », regrette Evans Paul, membre de la plateforme politique Alternative.
Pour Evans Paul la rencontre au palais présidentiel pour annoncer ce revirement de Martelly n’est autre qu’une « cérémonie de trahison à la patrie ».
Au lendemain de la publication du texte amendé le 13 mai 2011, les sénateurs et les députés avaient crié au scandale et avaient nié avoir voté le texte paraphé et publié par l’administration de l’ancien président René Préval.
L’amendement aurait été un faux. Aujourd’hui l’équipe de Martelly s’apprête à rendre public l’amendement tel que voté.
Le sénateur Jean William Jeanty croit que « cette affaire est une vaste manipulation, une vaste fraude et escroquerie. Les autorités n’avaient pas à le publier et n’ont pas à le publier ».
En guise de publication le président Martelly devrait surtout être en train de chercher les fraudeurs, et les fraudeurs devraient être emprisonnés pour tracer un exemple, toujours selon l’avis du sénateur Jeanty.
Les services de certains citoyens de la société, dite civile, auraient été officieusement requis pour porter des corrections à la version amendée du 9 mai 2011 par l’assemblée nationale. Mais ces individus « n’ont pas la qualité de députés et sénateurs », déplore Evans Paul.
Certains parlementaires continuent de claironner que certains articles du document que l’actuel gouvernement entend éditer n’est pas conforme à ce qu’ils ont voté et c’est là que « la crise peut être latente », explique Carlos Hercule le premier bâtonnier du barreau de Port-au-Prince.
« S’il y a différence entre la version votée et celle qui va être publiée, c’est une grave crise », s’inquiète Hercule.
« Je pense que monsieur Martelly a engagé le pays dans une grave crise constitutionnelle (...) une crise qui attaque le fondement même de la nation », estime également le responsable du Kid.
Martelly s’est toujours montré très hésitant en ce qui à trait à cette question d’amendement constitutionnel. Et donc, tout laisse « croire que cela a été fait sous la pression de l’international », avance Evans Paul.
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Réunir, convoquer et mettre en place une assemblée constituante intégrant ceux qui sont pour et ceux qui s’opposent à cet amendement, convoquer un autre comité pour travailler sur un prochain amendement à la fin de la 49e législature, sont les principales propositions faites pour aboutir à une reforme constitutionnelle adaptée à la réalité du pays.
Par ailleurs, le premier bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince Carlos Hercule estime que ce dossier a déjà trop duré. [srh kft gp apr 21/06/2012 10 :00]
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