lundi 28 mars 2011

Duvalier en residence surveillee

On se rapelle que la derniere fois que l'ex-president allait se rendre au parquet du tribunal de Port-u-Prince il avait ressenti des malaises et a ete hospitalise dans un hopital de Port-au-Prince. La semaine derniere il s'est a nouveau hospitalise. Le juge Carves s'etait donc rendu a l'hopital pour lui presenter une assignation a la residence surveillee. Ses avocats se proposent d'interjeter appel


Haïti: L'ex-président Jean-Claude Duvalier a été placé en résidence surveillée par la justice haïtienne, a-t-on appris.

M. Duvalier est assigné à résidence. Selon une décision du juge Carves, s'occupant de son dossier, il ne doit pas quitter Port-au-Prince sans l'autorisation de la justice, et il est autorisé à recevoir des visites de 10h am à 5h pm.

L'ex-président, qui habite à Thomassin, dans les hauteurs de Pétion-ville, est actuellement à l'hôpital du Canapé-vert suite à des douleurs ressenties dans la poitrine, a informé sa compagne Véronique Roy. Celle-ci déclare que l'assignation à résidence est arbitraire et que les Duvalier vont le contester.

Signée par le juge Carvès Jean, la décision parle du "besoin de restreindre physiquement les déplacements" de Jean-Claude Duvalier compte tenu des "investigations à son encontre".

Ses déplacements sont limités à la commune dans laquelle il réside à moins d'avoir l'autorisation du juge d'instruction "à l'avance notifiée et autorisée" 24h avant le déplacement, et "sauf en cas d'extrême urgence" comme une hospitalisation.

Il ne doit recevoir que sa famille, ses docteurs et des amis proches.

"Tout manquement à cette décision obligera le magistrat d'instruction à prendre telles mesures que de droit", avertit l'ordonnance.

Selon cette décision, le commissaire du gouvernement doit passer des instructions nécessaires aux agents de la force publique en vue de faire respecter l'ordonnance au cas où elle ne serait pas respectée.


Haïti-Tunisie : Pourquoi juger les dictateurs ?

lundi 28 mars 2011
P-au-P, 27 mars 2011 [AlterPresse] --- Le jugement des dictateurs ne relève pas de la vengeance mais de la nécessité de mettre fin aux pratiques dictatoriales, selon ce qui ressort d’une journée de réflexion organisée par la Fondation Connaissance et Liberté (Fondasyon Konesans ak Libète - FOKAL) autour du thème : « Dictatures, pratiques et résistances ».
Lors de cette activité, qui s’est déroulée le 26 mars, le Tunisien Béchir Lamine, représentant de l’Unesco en Haïti a expliqué qu’« un procès en justice est nécessaire non pas dans un esprit de vengeance mais en vue de barrer la route à une éventuelle [réinstallation de la] dictature ».
« C’est pour l’avenir et non pour le passé qu’on doit appeler en jugement », précise-t-il.
Le diplomate présentait les différents facteurs qui ont amené récemment au chambardement du pouvoir dictatorial de Ben Ali en Tunisie, après 23 ans de pillages et de détournement de fonds.
Au cours de sa conférence, Lamine a mis l’accent sur des principes comme « la paix, la tolérance, l’expression de soi ou la coexistence » qui selon lui doivent être pris en exemple dans le cadre des batailles pour la démocratie.
La journée de réflexion du 26 mars fait partie d’une série d’activités organisées durant 10 jours par la FOKAL pour les jeunes en vue de mieux les aider à cerner ce qui caractérise une dictature.
Dans le cadre de cette manifestation culturelle, des photos, des vidéos documentaires sur les 29 ans de la dictature des Duvalier (1957-1986) peuvent être vues.
Jean Claude Duvalier est revenu dans le pays le 16 janvier dernier après 25 ans d’exil en France. Une procédure judiciaire a été initiée contre lui pour crimes contre l’humanité et détournement de fonds. [rh gp apr 28/03/2011 14:00]

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