mercredi 3 juin 2015

Une analyse de l'insecurite en Haiti

L'insecurite est catracterisee par un etat ou l'individu  se trouve dans des conditions defavorables pour sa survie. Les conditions favorables a une survie optimale exigent la jouissance d'une bonne sante physique mentale, des conditions sociales, economiques et politiques permettant un epanouissement plein et entier. Ces conditions se rattachent a l'exercice des droits civils, politiques, sociaux et economiques de l'individu. Celui-ci doit pouvoir d'abord satisfaire ses besoins primaires: nourriture, habillement, logement. Puis viennent les besoins secondaires tels education, socialisation, loisirs, relations intimes, etc. Ayant franchi ces etapes l'individu va vers ce que Maslow appelle l'actualisation de soi. Cette etape est celle ou l'individu vise a accomplir des buts supremes tels: servir les autres, diriger, etc. La non-jouissance de ces droits conduit a l'insecurite. Celle-ci peut prendre diverses formes: sociale, politique, economique, criminelle. etc. L'insecurite politique, sociale et economique peut ne pas conduire a la criminalite. En Haiti l'insecurite se caracterise sous plusieurs formes. Sa plus sauvage forme est criminelle prenant differentes formes durant les trente dernieres annees et consistant a assassiner des individus en plein jour.

Les glorificateurs du regime des Duvalier vantent l'absence d'insecurite criminelle durant ce regime. C'est absolument faux. Les sbires du regimes emprisonnaient et assassinaient les opposants politiques. En effet quiconque arrete et conduit a un simple poste de l'armee ou d'une section rurale etait sujet a des sevices corporels conduisant a sa mort. Ces pratiques brutales sont encore de mise en Haiti mais leur intensite peut diminuer. Les celebres prisons telles le Fort Dimanche, les Casernes Dessalines, les recherches criminelles en etaient les temoins. D'autres instititutions telles le cafeteria du boulevard Jean-Jacques Dessalines, certains postes de l'armee et des sections rurales etaient connus comme des centre notoires de torture. Le poste de detention situe a Carrefour-Feuilles relevant de la septieme section rurale non loin du centre-ville etait un centre de tortures severes. Les detenus arretes le plus souvent pour avoir vole une poule ou un cabrit etaient severement battus par un supplice en caoutchouc appele "bimbo-ou" par un celebre "Manno". Le poste fut dirige par le chef de section Britheis, surnomme Boutey, homme d'apparence calme. De plus les macoutes pillaient les riches, les faisant riches a leur tour. Ti Bobo, Boss Peint, etc avaient la licence pour commettre des crimes. En effet durant l'epoque des Duvalier la presse n'etait pas libre pour rapporter les faits d'insecurite dont seuls les macoutes avaient le monopole. Sous le regime de Jean-Claude Duvalier la presse commencait a se liberaliser avec la naissance de Jounaux tels le Petit Samedi Soir et des stations de radio comme Haiti Inter comencaient a rapporter des nouvelles sur l'insecurite ne plaisant pas a Duvalier et a ses supporteurs. En effet le Petit Samedi Soir reportait en grande manchette un fameux acte d'insecurite: l'assassinat du celebre journaliste du Petit Samedi Soir, Gasner Raymond en 1975 a la suite d'un reportage publie dans ce journal. Certes les assassinats n'etaient pas aussi frequents comme aujourd'hui. Si l'insecurite etait le monopole des macoutes sous l'epoque de Duvalier, aujourd'hui elle est commanditee par plusieurs groupes denommes gangs comme le fameux Gang "Galil".
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